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La Cuma a embauché un piégeur de rats taupiers

Laurent Felgines, piégeur, a attrapé 2 485 campagnols et 260 taupes entre septembre et décembre 2022, en période de forte pullulation.

Dans l’Aveyron, la Cuma de Sainte-Geneviève-Cantoin a embauché un piégeur de campagnols afin de lutter contre leur pullulation.

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« A cause d’une pullulation de rats taupiers, j’ai perdu 80 % des fourrages sur une zone de 40 hectares », s’exclame Laurent Lemmet, éleveur de bovins viande à Argences-en-Aubrac (Aveyron). C’est la raison pour laquelle, comme le souligne Jean Valadié, éleveur également concerné par les dégâts, « on cherche depuis trente ans des solutions pour combattre ces rats qui rendent nos ressources naturelles fragiles ».

En partenariat avec le Parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac, la Cuma de Sainte-Geneviève-Cantoina a décidé de salarier un piégeur de campagnols terrestres et de taupes dont les galeries sont réutilisées par le rongeur. Ce piégeur prend en charge, depuis septembre 2022, « environ 2 000 hectares chez 19 adhérents de la Cuma, dont les parcelles sont contiguës pour la plupart », détaille Ugolin Bourbon-Denis, chargé de mission au PNR.

L’idée est de « maintenir, le plus possible, une population à basse densité, pour éviter les pics, qui arrivent tous les 3 à 5 ans », explique Guillaume Raynal, vice-président de la Cuma et éleveur. La Cuma a pour objectif d’utiliser « le moins possible de chimie » dans cette lutte.

De l’argent public pour lancer le service

Ce test porte sur l’efficacité de la lutte, y compris pour éviter de nouvelles pullulations cycliques. Mais ce service doit trouver un financement durable. En effet, « il fonctionne bien à Volvic, où il a été subventionné par les eaux de Volvic, témoigne Ugolin Bourbon-Denis. L’enjeu est donc de voir si le piègeage peut perdurer après avoir été lancé grâce à de l’argent public. »

Cette première année a été portée en grande partie par un fonds de la Région Occitanie, à hauteur de 65 000 euros. Le soutien public baisse progressivement et la Cuma et le PNR comptent frapper à toutes les portes : fonds vert, fonds de mutualisation sanitaire et environnemental… À court terme, l’idée est de susciter l’émergence d’un second groupe d’agriculteurs, qui reproduirait l’expérimentation. Avant que les éleveurs, plus nombreux, ne financent eux-mêmes ce service de la Cuma ?

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